Les cartes comparées des formations végétales dressées par le Parc national des Cévennes depuis sa création (1970) jusqu'à aujourd'hui (2000) donnent une idée de l'évolution contemporaine des milieux naturels. Elles se limitent à la "zone coeur" du Parc mais, sauf la zone du Causse (jaune et violette) leurs données peuvent être extrapolées pour les "Cévennes des serres et des valats" (voir l'onglet : Paysages). On voit que la diversité des milieux a considérablement diminuée :
La forêt n'est pas une mauvaise chose en soi c'est d'ailleurs une tendance naturelle de la zone des Cévennes à se couvrir de boisements, feuillus (chênes, hêtres, érables, merisiers, peupliers, fruitiers sauvages etc) et résineux (pins, sapins...). C'est la maîtrise des sols pour la culture et le pâturage (agro-pastoralisme !) qui a transformé les milieux naturels au cours de temps en leur conférant une diversité favorable à la variété des espèces végétales et animales. La régression de cette diversité depuis l'abandon des cultures fait que les "biotopes" (1) sont moins variés à court terme. A long terme, à l'échelle des siècles, ... et toutes choses égales par ailleurs, une autre sorte de diversité pourrait remplacer l'actuelle en engendrant des forêts vieillies où les accidents naturels recréeraient à leur tour des biotopes variées (chutes des vieux arbres, incendies, etc).
Voir plus bas (fichier à télécharger) un exemple du lien entre flore et faune.
L'une des grandes richesses des milieux naturels cévenols tient sur quelques "timbres postes" (à l'échelle du paysage) : ce sont les prairies dites "naturelles" (il faut comprendre qu'elles ne sont pas semées ni amendées par des engrais) où la diversité des espèces est époustouflante à vue d'oeil ! Ce sont elles, avec la châtaigneraie, qui permettent aux abeilles de bonnes récoltes de miel (voir le témoignage d'Hervé Parain, apiculteur, dans l'onglet "Personnages").
Les autres milieux naturels les plus riches en espèces sont :
Dans le "Guide du naturaliste Causse et Cévennes" (Parc national des Cévennes) pas moins de 3 chapitres (sur 7) sont consacrés au milieux naturels transformés par l'homme (pâturage et cultures) :
(1) Milieu biologique offrant des conditions d'habitat stables à un ensemble d'espèces animales ou végétales