Rurale ou "citadine" : l'architecture vernaculaire cévenole

Y a-t-il une architecture cévenole ? Pour ceux qui vivent ici et dont le regard s'est aiguisé avec le temps il y a à la fois "une" et "plusieurs" architectures :

- sur la base d'un savoir-faire commun : insertion à plusieurs niveaux dans le relief faisant du bâti le prolongement du paysage, maîtrise de l'harmonie des volumes et des proportions, utilisation de matériaux locaux (ou proches), rapports équilibrés des pleins et des vides (dans les façades et entre les bâtiments), association de la pierre et du végéral (treilles, jardins), du bâti et du cultivé (terrasses, prairies, châtaigneraies) etc,

- chaque vallée pourtant a son caractère propre, voire chaque hameau, avec ce "quelque chose d'indéfinissable" qui marque le lieu comme l'aboutissement d'une histoire humaine,

- modestes ou riches, petites ou grandes, "mas" isolé et indépendant, hameaux agglomérant quelques maisons ou bourgade citadine, chaque configuration est différente mais toujours en harmonie avec le lieu. Même quand l'histoire a fait que des productions artisanales puis industrielles se sont subsistuées à "l'agro-pastoralisme" initial (tissus de laine puis filatures de soie) l'architecture a su s'insérer dans le bâti en enrichissant l'expression du savoir-faire local de nouveaux matériaux et de nouvelles formes d'expression.

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Téléchargez plus bas l'article : "Architecture, urbanisme et paysage de Lasalle" (journal Le Grillon, mars 2012).