La Salindrenque vue du ciel

La Salindrenque et ses principaux affluents (ph. MNHN) : Lasalle est au centre de l'image
La Salindrenque et ses principaux affluents (ph. MNHN) : Lasalle est au centre de l'image

L'eau est évidemment une ressource fondamentale pour l'activité agropastorale. Les ressources sont abondantes (au moins une partie de l'année !) et ont fait l'objet de nombreux aménagements :

  • captage des sources souvent par des galeries horizontales qui s'enfoncent dans la roche (granite) et conduites jusqu'aux réservoirs ("gourgues")  enterrés dans le sol,
  • barrage ou "pessière" (parce que construits sur des pieux) qui créent une réserve d'eau en amont d'un ruisseau,
  • réseau de canaux d'irrigations dit "besaux" (de "bedu" ou "bedou" : mot d'origone gauloise) équipés de vannes pour répartir l'eau en fonction des "règlements des droits d'eau",
  • fossé de dérivation ("trincats") obliques pour protéger les cultures et les bâtimens du ruissellement,
  • piége à sédiments ("tancat") pour récupérer les alluvions charriés par les ruisseaux et agrandir les surfaces cultivables.

Aujourd'hui l'application pratique de la Loi sur l'Eau pose quelques problèmes aux utilisateurs des équipements traditionnels qui doivent modifier leurs pratiques pour mesurer les volumes utilisés, faire des bassins de rétention, passer à l'arrosage par aspersion et n'utiliser que le pourcentage autorisé surtout en période d'étiage :  "La rivière se met hors la loi toute seule" disent-ils, en raison des étiages estivaux en climat méditerranéen...

Si bien que "protection du patrimoine (les béals et les bassins)",  la "préservation des activités agricoles avec irrigation" (les prairies irriguées pour produire le "regain" et faire pâturer les vaches),  le "jardinage familial irrigué" (production familiale, jardins partagés...) rentrent en contradiction avec l'application réglementaire de la Loi. 

 

Texte de la loi sur l'eau

« Art. L. 214-18.

  • - I. - Tout ouvrage à construire dans le lit d'un cours d'eau doit comporter des dispositifs maintenant dans ce lit un débit minimal garantissant en permanence la vie, la circulation et la reproduction des espèces vivant dans les eaux au moment de l'installation de l'ouvrage ainsi que, le cas échéant, des dispositifs empêchant la pénétration du poisson dans les canaux d'amenée et de fuite.
« Ce débit minimal ne doit pas être inférieur au dixième du module du cours d'eau en aval immédiat ou au droit de l'ouvrage correspondant au débit moyen interannuel, évalué à partir des informations disponibles portant sur une période minimale de cinq années, ou au débit à l'amont immédiat de l'ouvrage, si celui-ci est inférieur. Pour les cours d'eau ou parties de cours d'eau dont le module est supérieur à 80 mètres cubes par seconde, ou pour les ouvrages qui contribuent, par leur capacité de modulation, à la production d'électricité en période de pointe de consommation et dont la liste est fixée par décret en Conseil d'Etat pris après avis du Conseil supérieur de l'énergie, ce débit minimal ne doit pas être inférieur au vingtième du module du cours d'eau en aval immédiat ou au droit de l'ouvrage évalué dans les mêmes conditions ou au débit à l'amont immédiat de l'ouvrage, si celui-ci est inférieur. Toutefois, pour les cours d'eau ou sections de cours d'eau présentant un fonctionnement atypique rendant non pertinente la fixation d'un débit minimal dans les conditions prévues ci-dessus, le débit minimal peut être fixé à une valeur inférieure.

  • « II. - Les actes d'autorisation ou de concession peuvent fixer des valeurs de débit minimal différentes selon les périodes de l'année, sous réserve que la moyenne annuelle de ces valeurs ne soit pas inférieure aux débits minimaux fixés en application du I. En outre, le débit le plus bas doit rester supérieur à la moitié des débits minimaux précités.
 Lorsqu'un cours d'eau ou une section de cours d'eau est soumis à un étiage naturel exceptionnel, l'autorité administrative peut fixer, pour cette période d'étiage, des débits minimaux temporaires inférieurs aux débits minimaux prévus au I.

  • « III. - L'exploitant de l'ouvrage est tenu d'assurer le fonctionnement et l'entretien des dispositifs garantissant dans le lit du cours d'eau les débits minimaux définis aux alinéas précédents.


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Ambassadeurs du site Causses et Cévennes (inscrit par l'Unesco)

Ceci est un site géré par l'Association des Amis de la bibliothèque de Lasalle en Cévennes (Gard) dans le cadre de l'opération "Ambassadeurs des Causses et Cévennes dans le cadre du "bien" classé par l'Unesco, opération promue par le Comité départemental du tourisme du Gard. L'Association est composée uniquement de bénévoles et vit grâce aux cotisations versées par ses membres. Pour avoir une idée de ses activités consultez le site : Bibliothèque-Lasalle

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Découvrez le val de Salendrinque sous l'angle de l'agro-pastoralisme (Voir l'onglet "Thèmes/villages"), en voiture et à pied mais avec un regard aiguisé par la lecture de ce site qui ne comporte pas que des images !

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