En matière de politique européenne les moyennes des suventions distribuées n'ont pas de sens car l'hétérogénéité des situations est telle que le chiffre obtenu revient à additionner des revenus très élevés et d'autres très bas et à diviser le résultat par deux. Pourtant les activités agricoles et d'élevage locales s'adossent bel et bien à la démarche européenne via les politiques agricoles et agri-environnementales.
Les exploitations ovines sont en effet assez dépendantes des aides de la PAC (Politique agricole commune) : DPU (Droits à paiement unique), Primes à la brebis, à la vache etc, ICHN (Indemnité compensatoire de handicap direct) notamment (voir les documents à télécharger plus bas). S'ajoutent à ces aides dites "directes", des aides agro-environnementales, financées par l'Etat et l'Europe et dont l'objectif est l'entretien du territoire et pour lesquelles l'éleveur s'engage dans un contrat.
Deux niveaux dans ces contrats agri-environnementaux :
Ces contrats agri-environnementaux existent depuis 1993 en Cévennes, différents dispositifs se sont succédés (article 19, OLAE, CTE,CAD et MAE...) avec toujours plus ou moins les mêmes objectifs : éviter la fermeture des espaces ouverts et l'embroussaillement des sous bois.
Il existe également des aides de la Région LR (Europe + Région) qui permettent la prise en charge partielle des travaux d'aménagement pastoraux comme les débroussaillements, les clôtures, les points d'eau pour l'abreuvement ou pour l'irrigation des cultures. Ces aides régionales sont aussi mobilisables pour l'installation des jeunes agriculteurs, pour aider à financer un bâtiment d'élevage par exemple.
Par contre les politiques européennes ont aussi leurs volets contraignants, notamment sur le plan environnemental : la Loi sur l'eau de 2006 est une transposition en droit français d'une directive européenne (cf. l'onglet "Rivières"). De nombreuses mesures dites "agri-environnemenetales" ont également un volet contaignant dans la perspective d'une prise en compte de la qualité environnementale.