Beaucoup de services au service de l'agro-pastoralisme

Les politiques locales sont étroitement imbriquées avec les politiques européennes (cf. l'onglet Politiques européennes) et elle se manifestent essentiellement :

  • dans des démarches d'urbanisme maîtrisé, préservant l'espace à vocation agricole (voir l'onglet : Maintien de l'espace agricole),
  • dans des démarche de création de "réserves foncières" (achat d'espaces agricoles),
  • dans des démarches volontaristes d'accueil de nouveaux agriculteurs, et de confortation des anciens, par mise à disposition de terrains, sous forme de convention de pâturages ou d'associations pastorales, en se portant garants des droits des propriétaires et des bailleurs (voir l'onglet : Solidarités professionelles).

Quantité d'acteurs institutionnels et associatifs sont susceptibles d'intervenir en matière d'agro-pastoralisme : les services de l'Etat (Direction départementale des territoires et de la mer), les Chambres d'agricultures, le Conseil régional LR, les Conseils généraux, la Safer, les CIVAM, CFPPA, SupAgro-Forac, le Parc national des Cévennes, les Conservatoirs régionaux d'espaces naturels, les Parcs naturels régionaux... Si bien qu'on dit parfois, par plaisanterie que l'agricultures crée beaucoup d'emplois dans l'administration... De nombreuses associations aussi :  l'association Terre de Liens, Nature & Progrès, le Réseau des Boutiques Paysannes, BIOCOOP, AMAP, les Syndicats agricoles, Solidarité paysane, la MSA, le Collectif Paysans Sans Terre, etc

 

Le Parc national des Cévennes s'exprime dans le cadre de sa nouvelle "charte" (extraits) : 

"Le cœur du Parc national est entretenu et exploité par plus de 420 exploitations agricoles...

Les acteurs du territoire souhaitent unanimement développer une agriculture riche en emplois, et valorisant son caractère naturel, à la fois pastoral (exploitant et entretenant les parcours) et biologique (misant sur la productivité biologique des sols).

Pour ce faire, les installations agricoles qui contribuent au projet du territoire sont favorisées et bénéficient d’un accompagnement technique. Les produits locaux et les exploitations agricoles sont valorisés économiquement.

Le soutien au pastoralisme sédentaire ou transhumant est une priorité, et la mobilisation de « l’herbe spontanée » est rentabilisée économiquement et techniquement.

Engager l’ensemble du territoire vers une agriculture respectueuse de la biodiversité et des principes de l’agro-écologie est une ambition qui sera poursuivie pendant toute la durée de la charte. L’agriculture biologique bénéficie d’un soutien particulier. Les exploitants qui le souhaitent sont accompagnés vers des pratiques plus favorables à l’environnement.

Pour les travaux les plus sensibles, un dialogue est instauré dans le cadre de la procédure d’autorisation, afin de concilier préservation du patrimoine et développement de l’activité agricole."

 

A comme Arrêter le discours misérabiliste

 

A St Roman de Codières , commune limitrophe de Colognac, de l'autre versant du Col de Bantarde, l'équipe municipale a depuis longtemps la volonté d'aller au-delà de l'entretien des routes et du traitement des problèmes de voisinage ! On considère que le rôle d'une mairie c'est le développement local : ça donne de la peine, ça crée des conflits mais quand le résultat est là on est bien content de le voir. Petit à petit, on se sentait en voie de " lubéronisation " ici, parce que le coût des terres et des bâtiment augmente et que la population vit surtout de transferts (retraites et autres). Mais il faut aussi des gens qui travaillent sur place. C'est pour ça que nous avons installé plusieurs agriculteurs :

  • d'abord un berger, il y a près de dix ans (Bernad Passet) qui a repris une exploitation et qui s'est retrouvé avec à peu près toute la commune à pâturer, quelques bails signés mais surtout des conventions informelles et pas de locaux ; là il a fallu créer un emplacement de toute pièce pour bâtir la bergerie...
  • puis des agriculteurs-boulangers en 2011 (Audrey et Julien Fourcade) : ils cultivent des céréales bio dans la plaine et font le pain ici dans le four de l'ancienne cure,
  • puis la bergerie du Savel en " brebis-lait " en 2012 (voir Gard-Mag " Le goût des autres ", Stéphanie et Frédéric Goulème),
  • puis une chèvrière : Magali Monti,

et enfin Severine et Bertrand Boitard légumes et pain.

 

Pour installer un agriculteur on a dû défricher un terrain anciennement maraîcher et construire surtout deux logements sociaux dont un attaché à la terre : sinon, ce n'était pas possible pour lui de se loger.

 

Depuis 2 ans et demi nous traitons les dossiers administratifs d'un " éco-hameau " d'artisans : la commune va vendre les terrains aussi bas que possible, sans faire de bénéfice mais sans perte non plus. Ce sont des gens qui se connaissent et s'entendent bien (un maître-compagnon ébéniste etc). Bien sûr quand on retient des candidats il y a toujours un risque : si ça se passe mal, c'est la vie. On change et on continue. Il faut solliciter les bonnes volontés, y mettre de l'énergie, se donner du mal. Il ne faut pas laisser les gens se débrouiller tout seul une fois qu'ils sont installés : quand il y a des moments difficiles, il faut les aider à passer le cap si nécessaire.

 

Le prochain projet c'est une " filière bois " :

  • à partir de la châtaigneraie dépérissante qu'il faut exploiter et rénover : ça va du grume à la poussière de bois...
  • pour installer un gazéificateur et produire de l'électricité à partir de la biomasse.

 

L'exploitation doit être faite dans de bonnes conditions et rémunérée raisonnablement : d'ailleurs si les propriétaires ne sont pas contents du travail fait on ne pourra pas trouver d'autres bois. On a tout intérêt à ce que ça se passe bien. Il n'y a aucun problème de régénération avec le châtaignier si on le coupe à la bonne saison, entre septembre et mai. Il recèpe et en quelques années les rejets couvrent le sol et étouffent les broussailles. Sauf dans les endroits qui ne sont pas adaptés, par exemple quand il y a la maladie de l'encre, où il faut alors planter une autre essence, et là la mairie peut aider les propriétaires à trouver des subventions.

 

La mairie est un facilitateur mais rien ne se fait sans les individus : il faut que des équipes se forment, qui s'apprécient et apprennent à travailler ensemble de manière structurée, avec des objectifs raisonnables, atteignables.

 

Il faut arrêter le discours misérabiliste qui nous plombe et s'y mettre une bonne fois !

 

Luc Villaret, maire de St Roman de Codières

 

Si vous connaissez, au niveau communal, des actions qui méritent d'être connues : faites-les connaître en remplissant le formulaire ci-dessous.

 

 

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